L’auteur situe son histoire dans une Chine médiévale et légendaire. La trame, plutôt classique, est un clin d’œil au conte de la Belle et la Bête, mais aussi l’histoire d’un triangle amoureux se déroulant sur des milliers d’années, divisée en trois époques elle débute au XIIIe siècle à l’époque des Trois Royaumes et se termine au XVIIIe siècle sous l’Empire Quing. La Chine a toujours opérée une grande fascination sur l’occident, pour ses traditions intemporelles, son immense richesse culturelle et le dépaysement total qu’elle nous offre. Le roman n’en reste
pas moins un ouvrage de fantasy, il n’est pas du tout un ouvrage historique, bien que de nombreux détails montrent qu’il y a eu un gros travail de recherche, ce qui nous offre malgré tout un arrière plan réaliste et sans fausses notes. On se retrouve surtout plonger dans l’univers théâtrale itinérant propre à la Chine de cette époque, puisque les protagonistes principaux vivent du métier de comédien. Le statut philosophique du comédien a un grand ascendant sur la psychologie des personnages, surtout celui de Xiao Chen, qui vivant sous l’influence de sortilèges, se voit contraint à porter différents « masques » au cours de l’histoire.
Mais le roman n’en reste pas moins un conte, Xiao Chen a une tête de tigre et un cœur de porcelaine, je vous laisse découvrir comment et pourquoi, et il est au centre d’une rivalité amoureuse entre une fée et une tisseuse. L’auteur réutilise par la même occasion le thème de l’immortalité en y déposant une pointe de mélancolie, ce qui nous change de la foultitude des personnages de vampire ou magiciens, où ce thème sert souvent à une réflexion sur le pouvoir, une perspective souhaitable pour l’humain, un progrès ou une malédiction.
L’écriture est efficace, va à l’essentiel, les scènes d’action me font penser à tout un courant du cinéma de Hong-Kong, dont on ne cesse de connaître les répliques dans le cinéma mondial actuel. Ce voyage à travers la Chine médiévale est un enchantement, un conte comme je les aime, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas à cette catégorie des contes qui nous servent une morale édifiante en arrière plan, mais de ceux qui dégagent une émotion qui laisse libre court à notre imaginaire, avec une pincée de nostalgie. A part deux trois coquilles, Les Moutons nous proposent à nouveau un très beau texte, une publication de qualité, le livre peut être lu à partir de 12 ans, sans limite d’âge ! Encore un grand merci, à qui de droit, pour cette lecture, ce cadeau.
Légende du tigre et de la tisseuse
L’auteur situe son histoire dans une Chine médiévale et légendaire. La trame, plutôt classique, est un clin d’œil au conte de la Belle et la Bête, mais aussi l’histoire d’un triangle amoureux se déroulant sur des milliers d’années, divisée en trois époques elle débute au XIIIe siècle à l’époque des Trois Royaumes et se termine au XVIIIe siècle sous l’Empire Quing. La Chine a toujours opérée une grande fascination sur l’occident, pour ses traditions intemporelles, son immense richesse culturelle et le dépaysement total qu’elle nous offre. Le roman n’en reste pas moins un ouvrage de fantasy, il n’est pas du tout un ouvrage historique, bien que de nombreux détails montrent qu’il y a eu un gros travail de recherche, ce qui nous offre malgré tout un arrière plan réaliste et sans fausses notes. On se retrouve surtout plonger dans l’univers théâtrale itinérant propre à la Chine de cette époque, puisque les protagonistes principaux vivent du métier de comédien. Le statut philosophique du comédien a un grand ascendant sur la psychologie des personnages, surtout celui de Xiao Chen, qui vivant sous l’influence de sortilèges, se voit contraint à porter différents « masques » au cours de l’histoire.
Mais le roman n’en reste pas moins un conte, Xiao Chen a une tête de tigre et un cœur de porcelaine, je vous laisse découvrir comment et pourquoi, et il est au centre d’une rivalité amoureuse entre une fée et une tisseuse. L’auteur réutilise par la même occasion le thème de l’immortalité en y déposant une pointe de mélancolie, ce qui nous change de la foultitude des personnages de vampire ou magiciens, où ce thème sert souvent à une réflexion sur le pouvoir, une perspective souhaitable pour l’humain, un progrès ou une malédiction.
L’écriture est efficace, va à l’essentiel, les scènes d’action me font penser à tout un courant du cinéma de Hong-Kong, dont on ne cesse de connaître les répliques dans le cinéma mondial actuel. Ce voyage à travers la Chine médiévale est un enchantement, un conte comme je les aime, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas à cette catégorie des contes qui nous servent une morale édifiante en arrière plan, mais de ceux qui dégagent une émotion qui laisse libre court à notre imaginaire, avec une pincée de nostalgie. A part deux trois coquilles, Les Moutons nous proposent à nouveau un très beau texte, une publication de qualité, le livre peut être lu à partir de 12 ans, sans limite d’âge ! Encore un grand merci, à qui de droit, pour cette lecture, ce cadeau.