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Le terme pluralisme est mal compris, l'erreur étant de
considérer qu'il trouve son expression dans le
multi-culturalisme, au sein d'une politique qui favorise les
différences ethniques et culturelles. Giovanni Sartori soutient que cette complémentarité fabrique, a contrario, une marginalisation multiethnique. Pour lui, une société doit être ouverte et tolérante, mais jusqu'à quel point ? La société pluraliste est aujourd'hui mise à rude épreuve devant les revendications multiculturelles internes et la pression massive des flux migratoires.
Et face à ce dernier phénomène, une autre question se pose : jusqu'à quel point cette société pluraliste peut-elle accueillir sans se désintégrer des étrangers qui la refusent, et, inversement, comment parvient-elle à intégrer l'étranger, l'immigré d'une autre culture, d'une autre religion, d'une autre ethnie ? La réponse de Giovanni Sartori est qu'on y parvient mal, tant ces problèmes complexes sont abordés superficiellement et de façon irresponsable par les hommes politiques, qui se limitent à considérer que, pour intégrer un immigré, il suffit de lui accorder la nationalité pour qu'il devienne " utile ".
L'auteur dénonce cette notion, car le fait que l'immigré puisse s'avérer " bénéfique " à court terme ne prouve rien en dehors de l'économie, et ne conduit certainement pas à ce qui compte le plus pour lui : la vie commune pluraliste.