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Avec celui qui deviendra le maître Philippe de Lyon, il importe de revoir les notions de temps et d'espace. Tout au long de sa vie (1849-1905), Philippe va semer les étrangetés, tels des cailloux lumineux sur les chemins du doute et de la suspicion. Un siècle après sa mort, il nous reste une certitude : les gestes et les actions de cet homme ont dépassé les limites de l'ordinaire. Sa tombe, toujours fleurie, au cimetière de Loyasse, en est le témoignage...
En 1885, Philippe né dans le Bugey, après avoir habité boulevard du Nord à Lyon, vint se fixer dans un petit hôtel particulier, au 35, rue de la Tête-d'Or, à Lyon également. C'est là qu'il donnait ses consultations - certaines furent retentissantes - et obtenait de troublantes guérisons. Son seul remède ? L'amour - l'amour du prochain - clef d'un univers dans lequel il devient pionnier d'une médecine de l'énergie touchant à l'essence même des êtres il lit dans leur aura le destin des peuples et des individus.
La thèse de la manipulation ou de la falsification paraît difficilement recevable. Et pourtant, la rigueur, le rationalisme, le cartésianisme, le matérialisme ne trouvent pas leur compte dans cette vie hors de notre commun. Chacun tirera de ce récit d'une vie les enseignements qu'il voudra, compte tenu de ses certitudes ou de ses doutes. Restera le contexte d'un destin étonnant à travers une fresque historique singulière alors qu'un vieux monde va basculer.
Et si, au final, la question de savoir si Philippe était un thaumaturge ou un guérisseur ne semble pas tranchée, la portée de son action ne peut être évacuée dédaigneusement d'un simple revers de main. Guy Moyse, journaliste, nous fait entrer dans un monde étrange et surnaturel dans lequel l'amitié de Nicolas II, tsar de toutes les Russies, et de Philippe relève de l'anecdote, et pour cause... Philippe ne commandait-il pas la foudre ?