Oui, c'est une grande fresque sur la conquête du pétrole aux Etats-Unis ; oui le personnage de J. Arnold Ross est un "magnat à l'ancienne". Mais que son fils Bunny est soumis à son père, s'en est désolant.
Et puis il manque un vrai souffle épique, une vraie passion dans ce récit.
Il est vrai que je suis de parti-pris : l'histoire du pétrole ne m'a jamais exalté...
A la limite, l'évocation de la création de "l'Eglise des Saints des derniers jours" qui prend un autre nom dans le livre. Et encore. Cette histoire vient tellement en filigrane que s'en est décevant.
Pas de grande
histoire d'amour non plus, rien que du pétrole, des champs de patates transformés en champs de pétrole, la construction de derricks ou encore comment analyser les carottes de pétrole, et j'en passe.
Les rêves sociaux de Junior ne m'ont pas paru bien réalisables ni réalistes dans une Amérique du profit.
Seul le personnage de Paul sortait du lot, mais je n'ai pas eu le courage de suivre son histoire.
Une histoire populaire...du pétrole!
Plus de 900 pages qui se lisent -presque!- d'une traite. Un roman passionnant, plein d'humour et génialement écrit.
Histoire complètement d'actualité, où l'auteur taille comme il se doit un joli costard aux capitalistes assoiffés de pouvoir et d'argent...et aux banques!
Une Histoire des Etats-Unis à contre-courant des (mensongères) biographies officielles, citée entre autres dans le fabuleux livre "Une histoire populaire des Etats-Unis" du très regretté Howard Zinn.
Aussi vivant et percutant qu'instructif.
Saluons l'audace de Sinclair d'avoir publié ce roman en 1927.
Et bravo aux traducteurs!