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Ces poèmes, Petite Cassandre, paraissent en même temps
qu'un roman nommé Solène publié chez Verdier. J'y vois deux
livres jumeaux; ils se sont côtoyés pendant plus de sept ans,
depuis un séjour d'avril, non loin de l'Esterel. Sept ans, paraît-
il, c'est l'âge de raison; mais Solène n'a pas d'âge, c'est ce qui
la rend attrayante et effrayante à la fois. Est-elle vivante ? Est-
elle morte ? Quel crédit accorder à la vitalité d'un personnage
de fictions, d'un être de papier ? Ce qui relève ici de la
biographie ne sera pas montré, à moins que le lecteur et la
lectrice ne veuillent s'approcher de cette enfant comme d'une
soeur, d'une fille, ou plutôt se rapprocher d'eux-mêmes, dans
le rappel soudain de leur propre enfance.
Solène et Petite
Cassandre ont croisé le parcours de Bernard Plossu, il y a
quatre ans. [...] Je rêvais d'un livre de poèmes où quelques
vues sans phrases seraient "photopoèmes", inscrits aisément
dans silence intercalaire des pages. C'est chose faite.