Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Parlant d'un écrivain, qu'appellerons-nous son paysage ? D'abord l'ensemble des éléments sensibles qui forment la matière et comme le sol de son expérience...
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Livré chez vous entre le 1 octobre et le 2 octobre
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Résumé
Parlant d'un écrivain, qu'appellerons-nous son paysage ? D'abord l'ensemble des éléments sensibles qui forment la matière et comme le sol de son expérience créatrice. Ce décor peut, on le sait aujourd'hui, être interprété. Chez Chateaubriand par exemple, à travers la hantise du vide, le sentiment d'un objet inconsistant ou effrité, la recherche des écarts, des déhiscences, à travers aussi les images obsédantes du père, du roi, de la sœur, on lira les grandes lignes d'un projet : celui d'être, comme il l'écrit lui-même, un " homme de la mort " et " aimé d'elle ", membre de ce " troupeau choisit qui renaît ".
Mais comment renaître d'un néant qu'on a dès l'abord élu pour sa demeure ? En se fabriquant certaines figures concrètes de réanimation du négatif (ici l'écho, la provocation sensible, l'effluence, le souvenir, l'histoire).
Et surtout en écrivant. Car tout grand écrivain meurt et renaît par la littérature. Voici que l'offre alors un deuxième sens possible du mot paysage : le paysage d'un auteur c'est aussi peut-être cet auteur lui-même tel qu'il s'offre totalement à nous comme sujet et comme objet de sa propre écriture. C'est en somme cet espace de sens et de langage dont le critique essaie de manifester la cohérence unique, de fixer le système, - sans avoir pourtant jamais fini d'y cheminer.
J. - P. R.