Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" En 1946, alors que j'étais un jeune étudiant en droit de dix-neuf ans, j'ai été saisi de l'envie, probablement naïve, d'écrire l'œuvre de ma...
Lire la suite
" En 1946, alors que j'étais un jeune étudiant en droit de dix-neuf ans, j'ai été saisi de l'envie, probablement naïve, d'écrire l'œuvre de ma vie, et c'est ainsi que je me suis lancé dans Ombres du passé. " Singulier roman et singulier destin que celui de ce Sombras Viejas (Ombres du passé), œuvre d'un écrivain de vingt ans, inaugurale d'une longue et féconde carrière littéraire. Ce livre écrit par un " rouge " (" irrémédiablement rouge " aux dires de l'un des censeurs qui ont fait interdire la publication du roman dans les années 1950) fait revivre une période de l'histoire de l'Espagne que la dictature franquiste voulait gommer ou, tout au moins, présenter de façon partiale et tendancieuse. Livre d'une génération qui a vu les espoirs qu'avait fait naître la République balayés par une terrible guerre civile et par une impitoyable et interminable dictature. Ce sont donc des années tourmentées que Gonzàlez Ledesma - qui dans Los Simbolos, Los Napoleones et Soldados a évoqué la guerre et l'après-guerre - nous invite à (re) visiter, mais, au-delà, les itinéraires politiques, intellectuels et sentimentaux de jeunes gens entraînés, dépassés et bien souvent écrasés par l'histoire. Par là même, Ombres dit passé témoigne éloquemment de la naissance d'une écriture et d'un écrivain, extraordinaire raconteur d'histoires.