Faut-il se souvenir ici qu'à un certain moment, G.P. a donné son élan créateur, toute sa ferveur, toute sa passion au théâtre ? Mise en scène d'un amour accompli, réalisé, cependant d'une courbe jamais figée, poursuivant dans son propre mouvement, sa propre pulsion, tous les amours passés et à venir, fatals, comblés, tragiques et tendres. Le souffle monte des profondeurs dyonisiaques, brûlant, plein d'échos, mise en scène qui verra la deuxième mort du Minotaure : l'homme voleur de la souveraineté sereine de la toute puissante Déesse, qu'elle ait nom Gea, Astarté, Ishtar ou Tanit. Voix de Pythie, de miel et d'orage, qui déroule la litanie d'un amour-délire, dans ses souvenirs, dans ses attentes, ses exigences ; ses exaltations où tremble la fêlure des différences, des affrontements, des silences. Le Dire est ici lave en fusion : il submerge, entraîne, investit. Dans une écriture fulgurante, somptueuse,
Geneviève Pastre retrouve là un récitatif comparable au Cantique des cantiques, aux poèmes persans, aux chants des troubadours. Antoinette Jaume-Boyé (la Sape, revue d'expression poétique)