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Etre corse, c'est appartenir à une île où les liens familiaux sont forts, les traditions solides et ancrées dans les moeurs. Les liens du clan et du village forment, encore aujourd’hui, un tissage au point serré et il restera, même des années après avoir quitté l’île, un maillage indestructible, souvent incompréhensible pour qui n’est pas corse. Comprendre l’histoire de la Corse contemporaine, c’est aussi s’interroger sur cette montagne dans la mer, plus proche de l’Italie que du continent français, par sa géographie mais aussi par son histoire.
Si la Corse est le premier département français libéré pendant la Seconde Guerre mondiale, elle n’a pas fait l’économie de l’Occupation, italienne et allemande. Par bonheur, la solidarité, les liens familiaux larges, une population de bergers, de cultivateurs et de pêcheurs permettront aux enfants d’être épargnés par la faim. Mais malgré l’entraide, le soleil et les flots bleus, la Corse à l’heure italo-allemande connaît des moments difficiles qui la laisseront affaiblie à la fin des années de guerre et plus isolée que jamais.
On voyage peu, on échange mal, on s’ouvre difficilement. La différence entre les villages et les grandes villes - Ajaccio et Bastia - est manifeste. Les années 1940 et 1950 laisseront sur l’île une atmosphère particulièrement contrastée, écartelée entre les traditions du passé et l’ouverture vers un nouveau tourisme qui émerge dans les années 1960. A travers cet ouvrage, et les habitudes de ces générations d’enfants qui y grandissent pendant la dernière guerre, c’est l’histoire de l’île qu’interroge Notre enfance en Corse.