En achetant cette BD il y a presque 5 ans, quelques mois après la création de ce blog, je ne me doutais pas qu'à la façon d'Obélix, je tomberai dans la marmite. La marmite trouble et fascinante de Tony Sandoval, dont la quasi-totalité des albums trône désormais sur mes étagères. Nocturno a été le déclencheur, et c'est pourquoi je nourris un attachement très particulier à ce diptyque, qui fait partie des bandes dessinées que je relis régulièrement. Et à chaque fois, je suis surprise et émerveillée par la force et la maîtrise, tant scénaristique que graphique, qui se dégage
de ces quelques planches.
Avec les années et le recul que m'a apporté la lecture des autres titres de Tony Sandoval, je peux dire que Nocturno représente en quelque sorte l'essence de son travail, tant au niveau du fond, car ces albums réunissent les thèmes chers à l'auteur (la musique, la poésie, la mort, le fantastique...) que de la forme. L'une des forces indiscutables de cette BD est qu'elle présente en effet une vaste palette de techniques qui démontre l'étendue de la virtuosité de l'auteur. Que ce soit du stylo, du feutre, des encres, du crayon, de l'aquarelle, de l'huile ou de la gouache, le trait est, incroyablement, toujours aussi reconnaissable.
Le scénario, tordu et sombre juste comme il faut, est magnifiquement servi par cette profusion de styles qui permettent à Tony Sandoval de jouer avec le lecteur, de s'amuser dans la chronologie des événements et de créer des univers très différents selon qu'on se trouve dans la réalité ou dans le rêve. Qui est finalement ce Nocturno, personnage masqué à la destiné tragique ? Quel lien entretient-il avec le jeune Seck, qui ne vit que pour la musique jusqu'à sa rencontre avec Karen ? On se laisse complètement emporter par cette histoire torturée, où le rêve, la réalité et le cauchemar se fondent et s'entremêlent si bien qu'on ne sait plus vraiment ce que l'on croit. Mystère, poésie, ésotérisme : le diptyque de Tony Sandoval n'a pas fini de surprendre et de fasciner.
Avec Nocturno, Tony Sandoval montre ainsi son extraordinaire talent de dessinateur, de coloriste et de scénariste. Même si l'objet est soigné (couverture épaisse, coins des pages arrondis et signets en tissu cousus), je regrette néanmoins le format plus petit que la moyenne qui ne rend pas justice à la beauté et au détail des planches. Prêts à plonger en eaux troubles ?
Un incontournable !
En achetant cette BD il y a presque 5 ans, quelques mois après la création de ce blog, je ne me doutais pas qu'à la façon d'Obélix, je tomberai dans la marmite. La marmite trouble et fascinante de Tony Sandoval, dont la quasi-totalité des albums trône désormais sur mes étagères. Nocturno a été le déclencheur, et c'est pourquoi je nourris un attachement très particulier à ce diptyque, qui fait partie des bandes dessinées que je relis régulièrement. Et à chaque fois, je suis surprise et émerveillée par la force et la maîtrise, tant scénaristique que graphique, qui se dégage de ces quelques planches.
Avec les années et le recul que m'a apporté la lecture des autres titres de Tony Sandoval, je peux dire que Nocturno représente en quelque sorte l'essence de son travail, tant au niveau du fond, car ces albums réunissent les thèmes chers à l'auteur (la musique, la poésie, la mort, le fantastique...) que de la forme. L'une des forces indiscutables de cette BD est qu'elle présente en effet une vaste palette de techniques qui démontre l'étendue de la virtuosité de l'auteur. Que ce soit du stylo, du feutre, des encres, du crayon, de l'aquarelle, de l'huile ou de la gouache, le trait est, incroyablement, toujours aussi reconnaissable.
Le scénario, tordu et sombre juste comme il faut, est magnifiquement servi par cette profusion de styles qui permettent à Tony Sandoval de jouer avec le lecteur, de s'amuser dans la chronologie des événements et de créer des univers très différents selon qu'on se trouve dans la réalité ou dans le rêve. Qui est finalement ce Nocturno, personnage masqué à la destiné tragique ? Quel lien entretient-il avec le jeune Seck, qui ne vit que pour la musique jusqu'à sa rencontre avec Karen ? On se laisse complètement emporter par cette histoire torturée, où le rêve, la réalité et le cauchemar se fondent et s'entremêlent si bien qu'on ne sait plus vraiment ce que l'on croit. Mystère, poésie, ésotérisme : le diptyque de Tony Sandoval n'a pas fini de surprendre et de fasciner.
Avec Nocturno, Tony Sandoval montre ainsi son extraordinaire talent de dessinateur, de coloriste et de scénariste. Même si l'objet est soigné (couverture épaisse, coins des pages arrondis et signets en tissu cousus), je regrette néanmoins le format plus petit que la moyenne qui ne rend pas justice à la beauté et au détail des planches. Prêts à plonger en eaux troubles ?