Un très bon polar, rondement mené, sans longueurs cette fois-ci (cf 658, le précédent et premier roman de l'auteur).
Toujours le même enquêteur en retraite avec sa femme un peu plus compréhensive cette fois. Un accolite qui n'a pas la langue dans sa poche, ce qui amène un peu de fraîcheur à l'atmosphère plombée.
Car les meurtres sont rudes (décapitations), les causes limites obsènes (des jeunes femmes ayant été victimes d'abus sexuelles devenant à leur tour des prédatrices et finissant la tête en moins). Malheureusement, tout ceci n'est pas entièrement de la fiction (sauf
peut-être la guillotine...).
La nature au printemps omniprésente est magnifique, et parfois j'aurai préféré faire des promenades avec Madeleine plutôt que de traquer le coupable.
Un tueur diabolique, qui a été capable de faire fructifier son idée, et de faire commettre par d'autres sa vengeance. Une machination imparable qui ne sera dévoilée et compréhensible qu'à la toute fin.
Si le troisième roman de l'auteur et encore plus réussi que le premier et le second, je l'attends avec impatience....
L'image que je retiendrai :
Celle du coyotte hantant les nuits de la maison de Gurney et présent (presque) à chaque chapitre.
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Nous retrouvons avec plaisir Dave Gurney, sorte d'Hercule Poirot du XXIème siècle, brillantissime lorsqu'il s'agit de résoudre des affaires criminelles, mais catastrophique dans ses rapports avec son épouse. Cette fois, il est sollicité pour aider la police dans un crime peu banal: une jeune femme décapitée le jour de son mariage, sur la propriété des futurs mariés. Les soupçons se portent rapidement sur leur jardinier mexicain, à présent introuvable.Mais Gurney va lever le voile d'un mystère qui lui fera entrevoir l'Enfer.
Aprs le génial "658", John Verdon revient avec un non moins excellent whodunit, qu'il cisèle tel un orfèvre dément, et s'impose comme un maitre du roman policier actuel.