Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Jusqu'au début du vingtième siècle, l'agonie et la mort ont fait partie de la vie de famille; on connaissait leurs bruits, leurs odeurs.
A notre époque,...
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Jusqu'au début du vingtième siècle, l'agonie et la mort ont fait partie de la vie de famille; on connaissait leurs bruits, leurs odeurs.
A notre époque, on meurt principalement à l'hôpital, où on cultive surtout l'art de sauver la vie. On y a le choix entre la performance médicale ou l'abandon s'il n'y a plus d'espoir.
En décrivant, sans concession ni sensiblerie, la façon dont nous mourons, le professeur Sherwin Nuland a voulu donner à chacun les moyens de comprendre la réalité biologique, clinique et psychologique de la mort. Mais il relate aussi, avec un merveilleux talent de conteur, de nombreuses expériences personnelles (comme le lent déclin de sa grand-mère morte à quatre-vingt-dix-sept ans), auxquelles, sans doute, nous devons ce livre.
La portée du message contenu dans Mourir va bien au-delà de ces descriptions et souvenirs, car se familiariser avec " les cavaliers de la mort " que sont le cancer, les maladies cardio-vasculaires, le SIDA, la maladie d'Alzheimer... permettra peut-être de les trouver moins effrayants, et de rendre la mort aux mourants et à ceux qui les chérissent.
À lire entre les lignes du livre, le lecteur y trouvera un plaidoyer en faveur du médecin de famille car, dit l'auteur, " l'objectivité clinique qui doit iouer un rôle dans ce contexte ne peut être que le fait d'un médecin de famille bien au courant des valeurs du patient et de la vie qu'il a menée, et non pas d'un quasi-inconnu auquel on a fait appel pour ses compétences hautement spécialisées. À de telles occasions, ce n'est pas la gentillesse de l'étranger qu'il faut mais la compréhension d'un ami de longue date dans la profession médicale. "