Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Si le consensus de médias n'est pas le scoop de la saison, la couverture des événements du 11 septembre en est l'affligeante caricature. Le plus totalitaire...
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Si le consensus de médias n'est pas le scoop de la saison, la couverture des événements du 11 septembre en est l'affligeante caricature. Le plus totalitaire des régimes n'aurait pas pu espérer une meilleure performance.
Cette belle unanimité des politiques et des médias dépasse de loin les séances grand-guignolesques soviétiques d'antan. Bush, Rumsfeld et Co. déclarent " C'est un acte de guerre " et les chœurs reprennent en Dolby stéréo " c'est la guerre ". Le président en place grâce à des élections truquées déclare " la guerre au terrorisme " et le monde entier suit.
Au nom de la solidarité et de la compassion on s'interdit toute critique, toute analyse. La définition implicite de ses actions contre le " terrorisme " ne peut être que juste. La définition des termes selon le droit international passe à la trappe. Les magiciens d'aujourd'hui sont des sémioticiens.
Lorsque les quotidiens toutes catégories confondues, optent pour l'hyperbole plutôt que pour l'analyse des faits, on peut craindre que quelque chose ne soit pourri au royaume des médias.
" Partageons notre douleur tous ensemble, mais évitons d'être stupides tous ensemble " suggère Susan Sontag qui immédiatement se retrouve au pilori.
La " commentklature " ne souffre aucune dissidence, le désaccord est remplacé par la psychothérapie médiatique. Le Daytona Beach News Journal voit dans ce triste consensus une stupeur généralisée. Stupeur qui permet d'éviter les vraies questions et de se contenter de traiter tous les événements comme des faits divers.