Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Seul dans les viscères de mon R, je pourrais mourir une seconde fois sans que personne s'en aperçoive, s'en émeuve. L'espace d'un trajet, dois-je...
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" Seul dans les viscères de mon R, je pourrais mourir une seconde fois sans que personne s'en aperçoive, s'en émeuve. L'espace d'un trajet, dois-je m'en souvenir ? A 19 ans tout juste soufflés, sans bluff ni trucage, j'ai été mort pour de vrai. Il y eut peu de pleurs autour de moi. Paix à mon âme pour laquelle je déverse une larme. Les vitres fumées du RER me reflètent suffisamment le visage pour me rendre conteur et auditeur de ma propre fin. " Dans une langue qui fait preuve d'une extraordinaire inventivité, d'un rythme enlevé, jouant avec les mots, croisant l'argot, le français, l'arabe et l'anglais, Rachid Djaïdani lève un voile sur l'envers invisible des cités, celui de la souffrance psychique : comment
sauver ses rapports avec soi-même lorsqu'on est pris entre quatre murs et deux cultures ?