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" Elles me recouvrirent de kaolin. J'entendais le joueur de cithare qui, pendant ce temps-là, jouait de plus belle. Je ne ressentais plus rien ; je n'arrivais même plus à parler. Précédée du joueur de cithare et portée par ces femmes, on me conduisit dans la plaine où se trouvait une multitude de personnes. Elles semblaient toutes pareilles, vêtues de pagnes blancs floqués de signes rouges et le corps maculé de kaolin.
Une partie de ces gens formait une sorte de haie, qui conduisait sur un bandja. À son entrée, un feu brillait de mille flammes où venaient danser, à tour de rôle ou par petits groupes, hommes et femmes, dont certains étaient en transe. À l'intérieur du bandja, une assemblée de personnes qui semblaient être les doyens de leur confrérie étaient assises sur deux bancs parallèlement disposés dans le prolongement de la longueur.
En son centre, un grand espace donnait sur l'autre extrémité, sur une sorte de trône à deux places où se tenait mon oncle, accompagné de Pa Ro-Nzébé. A leurs pieds, se trouvait le totem... "