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Ces métamorphoses ne doivent rien à Ovide. Ce sont celles de l'auteur à l'approche de l'âge : déloger de soi, éprouver tous les sentiments, toutes les passions tour à tour, ou conjointement, avant qu'il soit trop tard. Autoportrait en faune... Que le vent longtemps me porte à l'aventure A faire ici et là de tout ma fortune Quelques morts en hâte et de nombreuses vies Ne mendiant rien qui ne me soit donné En songe ou en vérité le fleuve Amour Et la beauté instantanée.
Ces métamorphoses sont aussi celles du livre, dont la forme change selon le point de vue, à la manière des anamorphoses. C'est également un hommage aux poètes, évoqués de façon parfois détournée. C'est enfin un hommage à la langue — à l'instrument du goût : un menu ironique dont les services colorent discrètement les pages.