Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Aux confins du XVIIe et du XVIIIe siècles, au plus obscur des Ardennes obscures, il se trouve un homme absolument seul dans la pensée comme dans l'indignation,...
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Aux confins du XVIIe et du XVIIIe siècles, au plus obscur des Ardennes obscures, il se trouve un homme absolument seul dans la pensée comme dans l'indignation, dont la colère excède de loin celle de ses plus lucides contemporains.
Cet homme s'appelle Jean Meslier. Né en 1664, ordonné prêtre d'Etrépigny, il meurt en 1729, inconnu de tous. Peu de temps avant sa mort, il a eu soin d'envoyer à plusieurs personnes un volumineux " testament " où il avait chaque nuit martelé sa haine de la monarchie, de l'Eglise, de l'aristocratie, de l'injustice, de la cruauté et de toute forme d'oppression, à quoi il n'oppose que la réalité de la nature.
Voltaire, qui en entend parler dès 1735, réussit à se le procurer et en publie une version fortement expurgée, dans un sens déiste. Le Curé Meslier est surtout passé à la postérité par une formule qu'on allait retrouver sous différentes plumes jusqu'en mai 68, celle où il souhaitait " que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec les boyaux des prêtres ". L'auteur du Mémoire va pourtant droit au but et dénonce l'origine du mal contemporain : l'usurpation des ressources naturelles, la propriété privée, la manipulation idéologique. Philosophe autodidacte et matérialiste, politiquement incorrect, prophète de la révolution, écologiste avant l'heure, le curé Meslier reste un enragé salutaire.