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Si l'homme a d'abord chassé pour se nourrir, il n'a plus de nécessité à le faire depuis qu'il dispose de cheptels domestiques dans lesquels il peut prélever facilement sa ration de protéines animales. Toutefois, et contre toute logique, l'activité cynégétique s'est poursuivie pendant des millénaires révélant par là qu'elle est plus une passion qu'une obligation. Mais depuis quelques décades, l'impact croissant de l'homme a provoqué une telle dégradation des milieux naturels et des populations d'animaux sauvages qui y vivent que beaucoup de nos concitoyens, par ailleurs de plus en plus sensibles au bien-être animal, ont du mal à comprendre et accepter les prélèvements de gibiers par la chasse.
La question de la prédation, qui reste pourtant la règle dans la nature, mérite donc d'être analysée, expliquée et discutée, car elle engage notre responsabilité en regard du monde vivant. Après quelques incursions dans le passé des chasseurs-cueilleurs puis de la chasse aux temps historiques, le livre de Bernard Bachasson, agrémenté d'illustrations originales, enrichit ce débat d'actualité où les questions écologiques côtoient les interrogations éthiques et philosophiques.
En s'appuyant sur son expérience de chasseur et d'écologiste, ses réflexions personnelles et ses recherches, l'auteur propose quelques pistes à tous les passionnés de nature qui tentent de concilier l'inévitable rôle de prédation avec le maintien du précieux patrimoine faunistique que méritent de recevoir, en bon état, les générations futures.
