Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Depuis plusieurs années, la société française s'interroge sur la responsabilité des journalistes dans l'accomplissement des violences urbaines. Ces...
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Depuis plusieurs années, la société française s'interroge sur la responsabilité des journalistes dans l'accomplissement des violences urbaines. Ces derniers, pour leur part, n'ont jamais été insensibles à de telles remises en cause. Après décembre 1997, lorsque des voitures ont pris feu dans des quartiers sensibles de Strasbourg sous l'œil complaisant des caméras de télévision, ce débat, auparavant diffus, a acquis des contours plus nets. En quête de " spectaculaire ", les journalistes susciteraient volontairement de tels actes, pour en rendre compte après coup. Des violences se produiraient aussi à la suite de certaines émissions de télévision. Ce livre se place au cœur de cette discussion. Il examine de façon rigoureuse les pratiques journalistiques dans la presse écrite et télévisée nationale et régionale en tenant compte des contraintes de support et de format, et en distinguant plusieurs régimes de traitement médiatique des violences urbaines. Les auteurs concluent que, si les journalistes ne sont sans doute pas, pour l'essentiel, des incitateurs directs des violences urbaines, ils participent avec les autres acteurs concernés (élus, services publics, habitants, police, école, partis politiques) à leur coproduction en raison de leur statut spécifique de médiateurs d'un débat public auquel des jeunes violents prennent aussi part à leur façon. Une dédramatisation démocratique et pragmatique des questions de sécurité dans les espaces publics locaux et un rééquilibrage du débat public en faveur de sources d'information plus diversifiées devraient contribuer à faire des médias des interprètes plutôt que des amplificateurs de la mise en scène (dans les discours et dans les cités) des violences urbaines.
Angelina Peralva, sociologue, est professeur à l'université Toulouse II et chercheur au CADIS.
Éric Macé, sociologue, est maître de conférences à l'université Paris III et chercheur au CADIS.