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"Au départ, je suis tombé. Pas en disgrâce. Ni vaincu par la fin foudroyante, inéluctable, de l'amour. Ça, c'est venu après. Au départ, j'ai simplement fait une chute sur un sentier verglacé. J'ai trébuché, j'ai oscillé, vacillé et je suis tombé. Il n'y a pas de honte à tomber. Tout le monde tombe. Mais j'ai découvert qu'il était plus difficile de se relever que je ne me l'étais imaginé, sur ce petit chemin gelé d'Oxford, voilà bien longtemps.".
James Stieff est admis dans la prestigieuse université d'Oxford. Il y rencontre Franny, Simon, Jessica, tout un groupe d'amis qui s'installe dans la maison du séduisant (et manipulateur) Mark Winters. Mauvais genre raconte les premières amours, les soirées inoubliables, mais aussi le désenchantement et les bouleversements intimes de cet âge de déraison qu'est la jeunesse. Avec un talent hors du commun, Naomi Alderman révèle la perversité cachée derrière les façades impeccables d'Oxford, ce monde faussement exemplaire qui prépare à tout sauf à la réalité.
Une sortie poche qui vaut le détour
Oxford, un groupe d'amis dont c'est la première année d'université. Mark, l'un d'entre eux, possède un manoir qui devient pour ses amis une sorte de colocation luxueuse et décadente à la fois. Mais Mark cache une fragilité derrière cette richesse.
Roman d'initiation d'une jeune auteure anglaise qui sait fort bien créer une atmosphère, se mettre dans la peau du narrateur adulte revenant sur ses années de jeunesse, évoquer sentiments et désarrois adolescents, laisser les évènements se dérouler tout en gardant quelques zones d'ombre, harponner et garder le lecteur. Ce roman est une fine et intéressante description d'une jeunesse dorée et déboussolée, et voici encore une jeune romancière à suivre ! Cela pourra rappeler par certains côtés les romans de Rachel Cusk, mais je n'en avais lu qu'un (Arlington Park) qui ne m'avait pas trop convaincue. Cette fois, j'ai été plus emportée.