Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
En quelques années, au moins dans les pays favorisés, le regard sur le sida a bien changé et le traitement de la maladie s'est nettement amélioré....
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En quelques années, au moins dans les pays favorisés, le regard sur le sida a bien changé et le traitement de la maladie s'est nettement amélioré. Dans les hôpitaux, en France et ailleurs, plus rien n'est tout à fait comme avant la prise en compte de ce fléau moderne. Des équipes d'accompagnement se sont mises en place. En particulier, l'apparition des trithérapies a fait reculer de manière spectaculaire l'échéance de la mort pour de nombreux patients.
Et pourtant, en dépit de ce contexte nouveau, le mal continue de frapper. Des êtres chers disparaissent, des familles, des amours sont brisées. Comme aumônier d'hôpital, Gérard de Villers est présent à ces situations tragiques. Malgré la nuit, il veut, avec d'autres, croire à l'aurore. " Aimez-vous les uns les autres... comme je vous ai aimés. " C'est l'exhortation centrale de l'Evangile. De façon particulière, face à l'épidémie du sida, n'est-ce pas ce qui, bien au-delà de tous les préceptes ou dogmes, reste toujours à inventer dans le concret de la vie ?
Comme le dit bien Pierre Talec dans la préface de ce livre, " Gérard de Villers n'exploite ni l'émotionnel, ni le dramatique de certaines situations... Ce qui me frappe dans la relation des faits qu'il rapporte, c'est son attention au réel du malade, son souci de respecter la liberté des patients sans aucune directivité de sa part, son honnêteté à avouer qu'il est parfois dans le doute pour s'y prendre. Gérard de Villers est un pratiquant de la douceur ". Cela permet de mieux situer l'Homme du Sacrement quand il est intégré à un ensemble plus vaste que lui-même et porteur d'une belle humanité.
Gérard de VILLERS est religieux des Sacrés-Coeurs (de Picpus). Prêtre en aumônerie d'hôpital sur Paris, il vient de rééditer, en lien avec l'association Chrétiens & Sida, Aux frontières de la vie (Ed. du Cerf).