Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Charles Baudelaire admirait Joseph Ferrari (1811-1876), ce philosophe italien exilé en France, et le rangeait parmi les dandys littéraires.
Machiavel,...
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Charles Baudelaire admirait Joseph Ferrari (1811-1876), ce philosophe italien exilé en France, et le rangeait parmi les dandys littéraires.
Machiavel, juge des révolutions de notre temps (1849) est un titre fait pour provoquer. Livre étonnant, en effet, qui décide d'aborder le phénomène révolutionnaire à travers le regard de Machiavel. À l'exemple de l'auteur du Prince, Ferrari adresse une invite au secrétaire de Florence pour s'entretenir avec lui des choses politiques, des révolutions qui vont de 1789 à 1848, en vue de discerner les chemins de l'avenir.
Mais Machiavel, avant d'être juge, est jugé : il apparaît être un homme sans principes. Ferrari en profite pour réaffirmer l'exigence d'une politique reposant au contraire sur des principes. À l'heure où la philosophie politique noue des rapports avec le pouvoir, il n'est pas sans intérêt d'entendre l'auteur rappeler le lien entre philosophie et émancipation, mieux entre raison et révolution. Grâce au dialogue imaginaire avec Machiavel, Ferrari tente de répondre à cette question toujours d'actualité : qu'est-ce qu'agir politiquement ?
On aurait tort de voir dans cet ouvrage à l'écriture nerveuse une curiosité italienne. Il appartient pleinement à l'histoire discontinue de la liberté. Il convient d'y percevoir un écho intempestif de la lutte pour la liberté engagée dès le Moyen Age par les républiques italiennes, le véritable berceau, selon S. de Sismondi, de la liberté politique des Modernes.