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L’Institut Alderson, pensionnat suisse pour gosses de riches, traverse des jours difficiles et pourrait changer de propriétaire. Aussi le petit cénacle des professeurs vit-il des jours angoissés. Ici chacun panse une blessure ou dissimule un secret : un deuil, le vice du jeu, le déshonneur d’avoir été “collabo”, la lâcheté déguisée en pacifisme, l’opprobre antisémite, des amours “contre nature”, le sentiment d’avoir été abandonné… Dans ce refuge de solitudes et de destins brisés, la paroi des silences se fendille peu à peu, laissant à nu des êtres qui doutent autant d’aimer les autres que de s’aimer eux-mêmes.
En courts chapitres extrêmement prenants, Metin Arditi raconte ces quelques mois de crise. Il pousse chacun de ses personnages à assumer ses faiblesses. Metin Arditi est un conteur hors pair et son roman est de ceux qui captivent. Le théâtre, la danse, la littérature nourrissent un récit bondissant, aux ramifications multiples, qui pourtant jamais ne s’écarte de sa magistrale orchestration.
Ecriture très simple
J'avais envie de découvrir cet auteur et le fait que ce roman se situe dans un pensionnat a fait pencher la balance en faveur de ce titre. Je n'ai pas été séduite par le style, par le fait qu'on passe assez rapidement d'un personnage à l'autre. C'est un style que je qualifierais de saut de puce et cela ne me convient pas. Et puis, on a l'impression de n'avoir affaire qu'à des personnages en marge, surtout sexuellement, avouons-le. J'ai cependant préféré le troisième tiers dans lequel la relation entre Vera et Lenny devient plus filiale et où on la comprend davantage. J'ai même fini par la trouver touchante. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de relire Metin Arditi cependant.