Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le grand théologien protestant Dietrich Bonhoeffer s'est fiancé avec Maria von Wedemeyer le 13 janvier 1943, quelques semaines seulement avant son arrestation...
Lire la suite
Le grand théologien protestant Dietrich Bonhoeffer s'est fiancé avec Maria von Wedemeyer le 13 janvier 1943, quelques semaines seulement avant son arrestation pour un emprisonnement dont l'issue fut tragique, comme on le sait. Les circonstances particulières de ces fiançailles ont contraint Maria et Dietrich à n'échanger propos et sentiments qu'à travers une correspondance qui allait durer jusqu'à l'exécution de Bonhoeffer par le régime nazi, peu avant l'armistice.
Quel est l'intérêt de publier ces lettres en français ?
Tout d'abord, d'un point de vue historique, on dispose avec ces lettres d'un témoignage de première main sur l'univers personnel, familial et religieux tant de Dietrich que de Maria, un univers marqué par la guerre et les bouleversements qu'elle provoque dans des sociétés qui auront disparu au terme du conflit.
L'intérêt théologique de ces lettres est également manifeste. On ne pourra plus lire désormais les lettres de prison réunies dans Résistance et soumission sans les comprendre en résonance avec les Lettres de fiançailles. Celles-ci représentent la face encore plus personnelle des célèbres réflexions de Bonhoeffer sur un christianisme non religieux.
Mais Maria sa fiancée est très présente. On fera sa connaissance. Certains spécialistes pensent qu'elle n'est pas étrangère à l'élaboration des idées novatrices du prisonnier de Tegel. Et puis cet échange de correspondance est traversé par toute une spiritualité de l'amour. Le couple, séparé physiquement, demeurait en étroite communion grâce à la prière et à la lecture de la Bible. Cela est très frappant. Les passages sur la bénédiction et la providence ou sur la tension entre le désir et son accomplissement sont d'une beauté saisissante.