Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" S'ils veulent leur indépendance, qu'ils la prennent... " (Raymond Barre, ancien Premier ministre) " On a peur de la population corse, qui n'est pas...
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" S'ils veulent leur indépendance, qu'ils la prennent... " (Raymond Barre, ancien Premier ministre) " On a peur de la population corse, qui n'est pas instinctivement du côté de la loi [...]. Il faudra peut-être, un jour, envisager de se séparer de cette banlieue perdue au milieu de la Méditerranée : elle ne mérite pas la France. " (Courrier des lecteurs, in le Figaro, 13 mai 1999)
Ces opinions appelaient une réplique, que précisément les Lettres corsanes leur réservent ; mais l'auteur l'a voulue sans acrimonie, appliquant la vertu prêtée à l'ironie par le grand Anatole France : " L'ironie [...] n'est point cruelle... Mais elle me permet de me moquer des sots et des méchants que, sans cela, j'aurais la faiblesse de haïr " Voilà ce que se veut cet ouvrage : une réponse du berger (corse) à la bergère (continentale), l'auteur y brossant le tableau déformé et réprobateur d'une île vue par le petit bout de la lorgnette d'outre-Méditerranée. Cela dit, le lecteur comprendra sans peine que cet exercice n'est qu'un renvoi de balle insulaire et qu'il ne saurait être interprété comme mettant en cause le principe qu'il n'y a nulle incompatibilité à être corse d'abord et français toujours.