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Álvaro de Campos, l'un des masques où parle Fernando Pessõa, écrit que "toutes les lettres d'amour sont ridicules". Ce n'est sûrement pas le cas de celles que Vivant Denon adressa à Isabella Teotochi Albrizzi tout au long d'une existence. Ce sont là de véritables lettres d'amour, où passe aussi le vent de l'Histoire, frémit la passion de l'art, miroite le goût du monde et de cette vie que Denon porte inscrite dans son prénom comme un destin.
Ces amants avaient beaucoup de choses à se dire. Ils s'étaient connus à Venise en 1788. Il avait quarante et un ans, elle vingt-huit. (...) Grâce à Isabella, ou plutôt Bettine (c'est ainsi qu'il l'appellera toujours) et à la société qui l'entoure, Vivant Denon connaît à Venise les cinq années les plus heureuses de sa vie. (extrait de la préface de F. Garavini)