Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Mon grand-père loue une cave. Tous les dimanches, il m'emmène et me montre ses bouteilles. Il tente de m'expliquer le vin. Je n'y comprends pas grand-chose...
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Mon grand-père loue une cave. Tous les dimanches, il m'emmène et me montre ses bouteilles. Il tente de m'expliquer le vin. Je n'y comprends pas grand-chose mais certaines bouteilles me plaisent. On trouve alors des beaujolais gouleyants ou des moulin-à-vent savoureux. Les bourgognes de négociant ne sont pas tous authentiques. Les vins d'Algérie, voire les côtes-du-Rhône les coupent parfois. Pendant des années, les bouteilles du grand-père m'apportent des moments agréables. Un soir, mon instituteur ch'timi s'arrête en Ardèche et le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert s'ouvre sur les probordeaux (mon instituteur du Pas-de-Calais) contre les pro-bourgognes et côtes-du-Rhône (ma famille d'Ardèche). Cette discussion me paraît oiseuse car j'aime et le bourgogne et le bordeaux que je déguste immanquablement dans le Nord de la France, région tout acquise aux vins de Guyenne. Des côtes-du-Rhône, je ne connais guère que le saint-Péray des jours de fête, l'excellent Châteauneuf-du-Pape qui accompagne le sanglier chez l'oncle restaurateur, un Gigondas charnu et un Cornas acheté en bonbonne et embouteillé par mon grand-père.