Les Renault Alpine Gta. De L'Espoir Au Desespoir

De l'espoir... La A 310 était " notre " seule véritable grand tourisme au début des année 80 et pour sympathique qu'elle fusse, force est de constater que par certains côtés elle n'était plus dans le coup depuis déjà longtemps. Son remplacement devenait urgent. Début 1984 des bruits filtrent. Alpine s'apprête à présenter une nouvelle voiture, plus moderne dit-on, plus performante, plus habitable, mais toujours dotée d'un moteur en porte-à-faux arrière et surtout d'un rapport prestations/prix qui, si l'on en croie les premières informations, devrait laisser loin derrière la moins chère de ses concurrentes ! Après plusieurs années d'une mono-production figée, Alpine s'apprête a frapper un grand coup. En France c'est l'enthousiasme. Au salon d'Amsterdam, en février 1985, en première mondiale c'est la présentation en public de, non pas la nouvelle Alpine, mais de la nouvelle gamme d'Alpine. Car elles sont trois : V6 GT, V6 turbo et Europa Cup. Belles, performantes et effectivement pas chères pour ce qu'elles proposent, les nouvelles GT françaises feront couler beaucoup d'encre. Malheureusement pour de multiples raisons elles n'eurent pas le succès qu'elles étaient en droit d'attendre. Les ventes sombrent rapidement. Une nouvelle politique, commerciale et produit redonne avec la " Mille Miles " et la superbe " Le Mans " ; un souffle d'espoir. En 1991 l'espoir renaît totalement. Alpine présente l'A 610, une voiture totalement nouvelle qui devrait permettre à la marque d'enfin bien figurer sur le marché des coupés grand tourisme sportifs de haut de gamme. De grands espoirs sont fondés sur elle. Mais encore une fois ils seront injustement déçus. Les ventes restent désespérément confidentielles. Au désespoir. Début 1995, la nouvelle tombe : Alpine c'est fini ! C'est toute l'histoire d'Alpine, allant de la validation du projet GTA à l'arrêt de l'A 610, que ce livre se propose de vous conter. La naissance, la vie, la mort de chaque modèle s'y trouve. Il y est même question de modèles restés dans l'ombre, ainsi que de la GTA " US " ; des série limitées, de l'Europa Cup, de la GTA " Production " et de la formidable aventure de Patrick Legeay aux 24 heures du Mans. C'est un panorama complet des dernières Alpine qui fut entrepris par l'auteur. Pour ne pas oublier qu'Alpine ce ne fut pas seulement et uniquement la Berlinette. Les GTA et l'A 610 étaient et restent de très bonnes voitures. En prendre grand soin est le plus bel hommage que puissent rendre leurs propriétaires d'aujourd'hui aux hommes de Renault et d'Alpine qui les ont d'abord voulues, puis conçues.