Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce rapprochement entre amour et philosophie peut surprendre. Simple effet de mode ? Opposition artificielle entre passion et raison, sensible et intelligible...
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Ce rapprochement entre amour et philosophie peut surprendre. Simple effet de mode ? Opposition artificielle entre passion et raison, sensible et intelligible ? On tentera au contraire de montrer que le sentiment amoureux n'est pas étranger à l'élan philosophique, et que l'ancienneté de cet élan n'a rien d'un mouvement de mode : faut-il rappeler en effet que la philosophie n'est autre que l'amour de la sagesse - au sens où, ne la possédant pas, nous tendons sans cesse vers elle ? Contre toute apparence, la figure du philosophe amoureux est peut-être celle qui se rapprocherait le plus du philosophe tout court. Il faut peut-être prendre au sérieux, en effet, un point commun fondamental du verbe aimer et du verbe philosopher : ce n'est pas un état, c'est un processus. Certes, tous les philosophes n'ont pas nécessairement parlé de l'amour, et tous ceux qui en ont parlé n'ont pas nécessairement pensé le même concept d'amour. On pourrait donc encore s'étonner de voir réunis ici des textes aussi différents que le discours d'Aristophane dans le Banquet de Platon et le "Il faut apprendre à aimer" de Nietzsche, ou encore la Lettre à Chanut de Descartes sur "une fille de mon âge, qui était un peu louche" et l'amour de soi chez Rousseau. Pourtant, à y regarder de plus près, c'est-à-dire toujours au plus près des textes, on verra se dessiner peu à peu quelque chose comme une attitude philosophique, qui n'est pas une posture. L'important est peut-être toujours, en amour comme en philosophie, la présence persistante d'une tension vers : que ce soit un objet, une personne, une pensée ou un idéal.