J’ai lu Le grand feu du même auteur il y a des années. J’avais adoré. Pour mes retrouvailles avec Jeanne Bourin j’ai choisi de lire Les pérégrines. Fatale erreur ! Le contexte historique est passionnant, c’est bien raconté, les personnages traversent une période mouvementée, participent à la première croisade, découvrent l’amour et subissent des deuils. J’ai démarré la lecture enthousiasmée, je l’ai poursuivie un brin ennuyée, je l’ai terminée avec la nausée. Je sais bien que les personnages, par définition sont plus que pieux. C’est le minimum de la part d’un
croisé. Mais au bout d’un moment, leur bêtise et leur fanatisme m’ont détachée d’eux. Ce roman a beau être une histoire sur les croisades, les dialogues mielleux ont fini par me sortir par les yeux. J’ai perdu tout intérêt pour le destin des personnages, chacun se disputant sa place du plus vertueux. Il y a un je ne sais quoi de niais chez eux. Le fanatisme, religieux ou non, m’a toujours dérangée. Là, il m’a en plus ennuyée. La seule préoccupation des différents protagonistes est de parvenir à Jérusalem, pur et innocent si possible. Les histoires d’amour sont bêbetes. La famille de Garin est caricaturale. Nous avons la fille aînée fiancée, mais qui va se découvrir une vocation de nonne, la cadette, amoureuse d’un homme marié qui le lui rend bien mais dont le divorce ne fait pas à ses yeux un homme libre, la benjamine, transie d’amour pour un sombre guerrier sanguinaire et coureur de jupon, deviendra selon toute apparence une femme soumise qui en redemande, et enfin son jumeau, jeune héros qui sortira estropié d’une bataille. J’oubliais la grand-mère Berthe, femme autoritaire. Gloire à la femme, gloire à Dieu. Un peu ça va, ça se comprend, mais là, ça frise la propagande. Je ne sais pas si j’aurais dû frémir d’un délice coupable à voir les personnages oser succomber à leurs péchés. Mais non, ça m’a laissée froide. Dommage, ça partait drôlement bien, car on nous raconte tout de même une période importante de l’histoire, des mouvements de populations qui pour l’époque devaient être impressionnants, où les gens avaient la même motivation et n’hésitaient pas à sacrifier leur vie, à découvrir des terres inconnues. Mais le manque de recul, le fanatisme des personnages m’a écoeurée. Je relirai certainement Jeanne Bourin, mais sans doute pas la suite, Les compagnons d’éternité.
2/5
J’ai lu Le grand feu du même auteur il y a des années. J’avais adoré. Pour mes retrouvailles avec Jeanne Bourin j’ai choisi de lire Les pérégrines. Fatale erreur ! Le contexte historique est passionnant, c’est bien raconté, les personnages traversent une période mouvementée, participent à la première croisade, découvrent l’amour et subissent des deuils. J’ai démarré la lecture enthousiasmée, je l’ai poursuivie un brin ennuyée, je l’ai terminée avec la nausée. Je sais bien que les personnages, par définition sont plus que pieux. C’est le minimum de la part d’un croisé. Mais au bout d’un moment, leur bêtise et leur fanatisme m’ont détachée d’eux. Ce roman a beau être une histoire sur les croisades, les dialogues mielleux ont fini par me sortir par les yeux. J’ai perdu tout intérêt pour le destin des personnages, chacun se disputant sa place du plus vertueux. Il y a un je ne sais quoi de niais chez eux. Le fanatisme, religieux ou non, m’a toujours dérangée. Là, il m’a en plus ennuyée. La seule préoccupation des différents protagonistes est de parvenir à Jérusalem, pur et innocent si possible. Les histoires d’amour sont bêbetes. La famille de Garin est caricaturale. Nous avons la fille aînée fiancée, mais qui va se découvrir une vocation de nonne, la cadette, amoureuse d’un homme marié qui le lui rend bien mais dont le divorce ne fait pas à ses yeux un homme libre, la benjamine, transie d’amour pour un sombre guerrier sanguinaire et coureur de jupon, deviendra selon toute apparence une femme soumise qui en redemande, et enfin son jumeau, jeune héros qui sortira estropié d’une bataille. J’oubliais la grand-mère Berthe, femme autoritaire. Gloire à la femme, gloire à Dieu. Un peu ça va, ça se comprend, mais là, ça frise la propagande. Je ne sais pas si j’aurais dû frémir d’un délice coupable à voir les personnages oser succomber à leurs péchés. Mais non, ça m’a laissée froide. Dommage, ça partait drôlement bien, car on nous raconte tout de même une période importante de l’histoire, des mouvements de populations qui pour l’époque devaient être impressionnants, où les gens avaient la même motivation et n’hésitaient pas à sacrifier leur vie, à découvrir des terres inconnues. Mais le manque de recul, le fanatisme des personnages m’a écoeurée. Je relirai certainement Jeanne Bourin, mais sans doute pas la suite, Les compagnons d’éternité.