Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Objets de passions et d'émotions, les papiers de famille sont bien plus qu'une simple source d'informations. "Quelque part au fond de soi, c'est la vie",...
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Objets de passions et d'émotions, les papiers de famille sont bien plus qu'une simple source d'informations. "Quelque part au fond de soi, c'est la vie", disent les habitants de la vallée de l'Ubaye. Cette minutieuse enquête ethnologique examine les liens entre les documents conservés dans les demeures privées et les personnes qui les détiennent. L'ouvrage montre que le partage de la mémoire du sang et du sol n'est pas sans règle et sans ruse. Les papiers appartiennent avant tout à la maison. Aussi, l'héritier en a-t-il la responsabilité. Sa femme, la belle-fille entrée par mariage dans la maison de ses beaux-parents, obéit à une autre logique. Il faut faire de la place tout en étant garant de la continuité familiale. Pour les autres enfants, le patrimoine symbolique que représentent les actes notariés, les lettres, les cahiers, les livres, devient, du même coup, inaccessible. Tout un jeu d'appropriations s'engage alors entre frères et saurs. Lorsque les maisons sont indivises, les papiers, dans les mentalités (mais non dans les usages), deviennent des papiers collectifs. Quand on sait, au-delà de cet apparent chaos, que les fermes provençales renferment parfois des actes notariés datant du début du XVIIe siècle, ne peut-on se demander quels sont les mécanismes culturels qui président à la pérennité d'une mémoire pourtant si fragile ?