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Où en sont les Palestiniens près de vingt ans après la signature
des accords d'Oslo avec l'Etat d'Israël ? Comment les échecs
du processus de paix se sont-ils répercutés sur le sentiment
national ? Les notions de nation, de peuple et d'Etat
palestiniens sont-elles encore opérantes ? Regroupant des
chercheurs venus de disciplines différentes (science politique,
sociologie, histoire sociale, anthropologie) et ayant travaillé
dans l'ensemble des pays du Proche-Orient, cet ouvrage est le
fruit d'un programme de recherche mené au sein de l'Institut
d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman
(IISMM) de l'Ecole des hautes études en sciences sociales
(EHESS).
Il entend dépasser le constat d'échec du mouvement
national à faire aboutir le droit à l'autodétermination du peuple
palestinien et le droit au retour de ses populations réfugiées
durant les dernières décennies de négociations. Si les auteurs
de l'ouvrage soulignent l'impasse du projet étatique en
Cisjordanie et dans la bande de Gaza ainsi que la vulnérabilité
croissante des réfugiés palestiniens dans les pays arabes, ils
s'interrogent aussi sur les recompositions sociales et politiques
que le désenchantement lié à l'échec de la paix a occasionnées.
La fragmentation des espaces, des autorités politiques, des
référents identitaires et des statuts juridiques s'accompagne
ainsi d'une cristallisation des discours et des pratiques autour
d'une identité nationale au contenu et aux formes renouvelés.
Ces processus de transformation/recomposition sont examinés
à partir soit d'études globales appréhendant le Proche-Orient
dans son ensemble, soit de travaux de terrain centrés sur des
cas de figure plus particuliers.
Trois angles d'analyse sont
privilégiés : les statuts juridiques des Palestiniens ; leurs
mobilisations et comportements politiques ; les liens et
réseaux sociaux qu'ils entretiennent.