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Spots chocs d'accident à 50 km/h, slogans à rime : boire ou conduire, il faut choisir, un petit clic vaut mieux qu'un grand choc, ceinture attachée, visage protégé. Dans les émissions reportages, l'automobiliste qui rouleau-dessus des limites légales de vitesse, arbitrairement édictées par quelques bureaucrates, est traité de fou du volant. Ces campagnes de sensibilisation, reposant sur des sophismes et des biais cognitifs, partent sans doute d'un bon sentiment, mais elles restent des opérations de manipulation de l'opinion publique.
Ainsi, la vitesse, l'alcoolémie, l'usage de stupéfiants, l'envoi de " texto " sur les portables au volant ou sur sa moto, seraient les causes principales des accidents mortels. On en vient même à considérer n'importe quel automobiliste ou motard comme un "criminel" en puissance. Il s'ensuit une répression croissante, anonyme et aveugle. Cette dérive est d'autant plus inacceptable qu'elle repose sur des travaux scientifiques qui sont loin d'être indiscutables et des croyances volontairement faussées par les personnes de la communication des organismes de sécurité.
Cet ouvrage a été écrit en réaction à cette propagande infantilisante et à toutes ces études sur lesquelles elle repose. Pour nous faire notre propre opinion, nous avons examiné attentivement, à la fois par une réflexion théorique et une démarche empirique, ce que valent les travaux scientifiques sur lesquels s'appuient les communicants de la sécurité routière pour attribuer aux automobilistes la responsabilité des morts sur les routes.
Car finalement ces campagnes de désinformation exonèrent les pouvoirs publics de leur propre responsabilité dans la mauvaise gestion du réseau routier depuis les années 1950. Or, le rôle des experts chargés des études scientifiques comme des journalistes consiste à informer les citoyens et non pas, de manière servile, à collaborer à la politique de communication de l'Etat en matière de sécurité routière.