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Au début des années 1950, les étudiants des colonies françaises d'Afrique arrivent en masse en métropole pour poursuivre leur cursus scolaire et universitaire. L'insuffisance des structures de l'enseignement colonial conditionne leur venue. Dès 1950, ces étudiants africains s'organisent en associations, sur le modèle des territoires, en une Fédération des Etudiants d'Afrique Noire en France (FEANF).
Pendant dix ans, ces étudiants-militants de la FEANF revendiquent l'Indépendance de l'Afrique. Pour le Gouvernement français, ce sont des trouble-fête autant que des alliés potentiels dans le contexte de la décolonisation, et on peut se demander dans quelle mesure ces étudiants ont été "décolonisés". Avec les indépendances, ces ex-étudiants coloniaux deviennent une monnaie diplomatique entre la France et les Etats africains, alors qu'en France leur Fédération, construite sur le modèle colonial, perd son audience tout en radicalisant ses positions contre le néo-colonialisme.