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Cet ouvrage, issu d'une thèse de droit public, traite de l'appréhension des droits fondamentaux par l'Eglise catholique à partir d'une approche de droit comparé, puisqu'il met en regard le droit canonique et les ordres juridiques des Etats. Ainsi, en droit français, les droits de l'homme sont pensés et consacrés dans les textes selon une logique d'égalité, notamment depuis l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen le 26 août 1789.
En revanche, l'Eglise catholique, par rejet du positivisme juridique et de la logique individualiste des droits de l'homme, défend le concept des "droits de la personne". Celui-ci n'est pas fondé sur l'égalité des droits, comme dans le droit des Etats, car l'Eglise catholique craint l'égalitarisme. Cet ouvrage tend à faire ressortir l'originalité de la position pontificale par la création et l'utilisation d'un concept propre à l'Eglise catholique, les "droits de la personne", pourtant construit en empruntant des outils au droit séculier.
L'étude exhaustive des sources primaires catholiques permet de mettre en lumière l'évolution progressive des discours normatifs de l'Eglise catholique ; celle-ci, confrontée aux changements des sociétés occidentales, conserve la cohérence d'un discours qui se veut infaillible et intemporel. Cet ouvrage aborde donc autant la structure même de la normativité du droit canon et des dits et écrits qui l'entourent, que les invariants du système des droits "subjectifs", l'inégalité des statuts particulièrement.