Les concertos de Poulenc

Véritables kaléidoscopes musicaux, les concertos de Poulenc ne cessent de surprendre. Comment expliquer le caractère à la fois rustique et banlieusard du Concert champêtre. Pourquoi Aubade est-elle une œuvre, " amphibie ", à la fois concerto et ballet ? Le célèbre Concerto pour deux pianos n'est-il qu'un flirt avec Mozart et Stravinsky ? Que dire encore du Concerto pour piano, romantique et parigot à souhait, qui succède à un Concerta pour orgue digne des plus belles pages sacrées ? Continuellement, Poulenc a l'air de jouer à cache-cache avec les différentes facettes de son personnage. Il faut alors débusquer les pièges : la noblesse du Concerto pour orgue ne saurait étouffer les fantasques incartades d'une musique " en casquette ", tandis que dans Aubade, le divertissement mondain n'est qu'un voile jeté sur de douloureuses blessures. Dans une double approche historique et esthétique, Emmanuel Reibel nous propose un voyage musical et personnel à travers la série contrastée de ces concertos, où voisinent librement les figures de Mozart, Ravel, Wanda Landowska, la princesse de Polignac, Coco Chanel et Cocteau...