Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les deux bonnes sont là - les dévouées servantes ! Devenez plus belle pour les mépriser. Nous ne vous craignons plus. Nous sommes enveloppées, confondues...
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Les deux bonnes sont là - les dévouées servantes ! Devenez plus belle pour les mépriser. Nous ne vous craignons plus. Nous sommes enveloppées, confondues dans nos exhalaisons, dans nos fastes , dans notre haine pour vous. Nous prenons forme, madame. Ne riez pas . Ah ! surtout ne riez pas de ma grandiloquence...
Genet nous avertit. Il ne faut pas prendre cette tragédie à la lettre : "C'est un conte, c'est-à-dire une forme de récit allégorique". "Sacrées ou non, ces Bonnes sont des monstres. Elles ont vieilli, elles ont maigri dans la douceur de Madame. Elles crachent leurs rages". Les domestiques sont des êtres humiliés dont la psychologie est pertubée. Austères dans leur robe noire et souliers noirs à talons plats, les bonnes ont pour univers la cuisine et son évier ou la chambre en soupente, dans la mansarde, meublée de deux lits de fer et d'une commode en pitchpin, avec le petit autel à la Sainte Vierge et la branche de buis bénit. Genet a réussi cette pièce, Les Bonnes, peut-être parce qu'il revivait, à l'intérieur de ses personnages, en l'écrivant, sa propre humiliation.
À propos de l'auteur
Biographie de Jean Genet
Romancier, dramaturge et poète, né de père inconnu à Paris en 1910. Mena une vie errante de révolté marqué par l'univers carcéral. Mort à Paris en 1986.