Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Une voix s'élève pour nous parler avec une force dont je trouve bien peu d'exemples dans la poésie tout à fait contemporaine.
Au moment où le langage...
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Livré chez vous entre le 24 septembre et le 26 septembre
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Résumé
Une voix s'élève pour nous parler avec une force dont je trouve bien peu d'exemples dans la poésie tout à fait contemporaine.
Au moment où le langage a paru ne plus pouvoir garantir qu'il y ait de l'être, permettre que l'on éprouve une foi, Mussapi fait appel à quelque chose de plus profond que les mots dans la présence humaine à soi-même, il cherche dans un soubassement instinctif - mais à vocation spirituelle - de celle-ci à retrouver ce qu'a de positif, de plein, le " plongeon du dauphin parmi les bulles ", là-bas en mer, ou la simple et universelle poussée de l'herbe vers la lumière.
Mussapi écoute le moi profond, il se porte même, hardiment, à sa rencontre dans des pages qui sont comme un endormissement, mais pour un éveil ailleurs, et il ne sait où. Car il ne faut pas croire non plus que cette ouverture du moi à ses arcanes s'accompagne chez lui de l'illusion qu'il pourra pénétrer leur sens ultime, quitte à en censurer la parole incessamment éruptive en lui donnant expression. Tels ne sont pas la pensée ni le vœu de ce poète en cela vraiment moderne, qui sait que la vérité est une recherche sans fin, et la poésie à jamais une dénivellation entre le plan du concept, de la représentation, et celui du symbole, de la présence.
Yves Bonnefoy
Roberto Mussapi est né dans le Piémont en 1952. Le voyage de midi est son deuxième livre traduit en français, après Lumière frontale (La Différence, 1996).