Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Publié juste après Pieds nus à travers la Mauritanie (rééd. Phébus 1992), Le Sel du désert relate le voyage entrepris en janvier 1937 par Odette...
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Publié juste après Pieds nus à travers la Mauritanie (rééd. Phébus 1992), Le Sel du désert relate le voyage entrepris en janvier 1937 par Odette du Puigaudeau et son amie Marion Sénones dans les solitudes du Sahara central. Il évoque surtout l'aventure des dernières caravanes de sel - essentielles à la vie du désert et du Sahel limitrophe - qui continueront de sillonner la partie la moins accessible du Sahara jusqu'au milieu de ce siècle. Chaque année l'Azalaï, qui regroupait plus d'un millier de chameaux, quittait la région de Tombouctou pour gagner, droit au nord, la dépression de Taoudeni, célèbre depuis l'Antiquité pour ses salines : soit deux mille kilomètres de trajet aller et retour, dans la, partie la plus déserte du Grand Désert. Le récit d'Odette du Puigaudeau, une fois de plus, tranche radicalement avec les relations des témoins de l'époque, volontiers illusionnés par le mirage colonial. La voyageuse, désormais convertie à la vie nomade et proche par le cœur de l'islam, est sans doute favorable - au moins au début - à l'œuvre de pacification entreprise par les Français dans ces régions depuis trop longtemps livrées à la violence des rezzou. Elle n'en pressent pas moins que le " progrès " imposé par l'Occident implique par nécessité la mise à mort du désert... et des tribus qui l'ont choisi parce qu'il demeure pour elles l'espace même de la liberté. Un livre qui en son temps avait fasciné le jeune Théodore Monod. Et l'un des classiques absolus de la littérature du désert.
Dans la continuité de leur voyage à travers la Mauritanie (Pieds nus à travers la Mauritanie), Odette du Puigaudeau et sa compagne entreprennent plus qu'une étude d'ethnologie ou un récit de voyage, mais un hymne au désert en traitant du commerce du sel entre le Sud du Maghreb et les grands marchés des rives du Niger.