Anne, une illustratrice de livres pour enfants, n’en peut plus. Des incidents effrayants se succèdent et personne ne la croit. Elle a, par exemple, trouvé un gros rat mort (sa phobie) à la place de ses peintures. Lorsque ses invités se sont rendus dans son atelier, pendant qu’elle se réfugiait au salon, l’animal avait disparu. Sa santé mentale est remise en cause. Son mari est inquiet et souhaite qu’elle se repose. Il lui suggère de passer quelques jours, dans sa belle-famille. Or, la série se poursuit, en Auvergne.
Anne est-elle folle ? Est-ce une manipulation de son mari pour
obtenir le divorce et la garde de leur fils ? Sa belle-mère, qui était à Paris, au moment des premiers événements, la déteste-t-elle à ce point ? La coupable pourrait être, également, Marjorie, la maîtresse de Franck. Elle a aussi été invitée, avec son époux, à séjourner chez Simone et Jacques. Ou cela pourrait être… je m’arrête, la liste des suspects est longue. Ce n’est que dans les dernières pages que l’énigme est résolue.
Anne se sent démunie, face aux attaques qu’elle affronte. Alors que sa vie est en danger, comme le prouve la noyade à laquelle elle a échappé, elle ne rencontre que méfiance au sujet de ses mésaventures. Franck avait prévenu son entourage : Anne semble être victime de paranoïa et d’hallucinations. Alors que les évènements dramatiques s’enchaînent, l’hostilité grandit autour de la jeune femme. Elle est déterminée à prouver qu’elle est victime d’une machination. L’est-elle réellement ?
Pauvre Anne. Seule en milieu inhospitalier. J’ai été particulièrement sensible au portrait de Simone, sa belle-mère. Elle ressemble tant à la mienne… De ce fait, ses piques incessantes, son mépris envers sa bru et le soutien indéfectible de son fils, Franck, m’ont paru très réalistes. Son cadet est plus lucide et ces situations l’exaspèrent. Il a d’autres préoccupations que sa belle-sœur qu’il considère comme une « chochotte » : la belle Fiona n’attend que lui. Marjorie et Michel, quant à eux, sont très moqueurs. Le suspense réside dans la psychologie des personnages. Tous ont une attitude agressive envers Anne, mais personne n’a, apparemment, de raisons de jouer à ce jeu dangereux. Les cartes sont redistribuées, lorsque la situation dérape de manière tragique.
J’ai adoré ce suspense domestique. La peur pour Anne, puis pour Julien, son fils, l’envie de résoudre ce puzzle qui m’a fait douter de tous, la tension qui semble resserrer sa toile autour de nous, ont fait que j’ai dévoré ce roman, en m’arrêtant, parfois, pour tenter d’assembler les pièces. Comme à chaque fois, avec Sylvie Baron… je n’ai pas réussi et j’ai applaudi la chute.
Le secret de la Truyère a été réédité. Il est, en réalité le second roman de Sylvie Baron. Il avait été écrit à quatre mains, avec sa fille Claire.
Affligeant
Avis aux amateurs de VRAIS romans policiers: passez votre chemin, et vite!
Les ficelles sont tellement grosses que ça en est affligeant, le style est celui d'un roman à l'eau de rose, la liste serait encore longue...
Auteur à fuir.