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Jusqu'à sa mort en 1905 à 75 ans, Louise Michel, surnommée " La Vierge rouge ", lutta pour les droits de l'homme, la justice sociale et le soutien aux prolétaires. Née en 1830 d'une servante et fille mère, Louise est dès l'enfance une écorchée vive à la personnalité affirmée, que les douleurs des autres enragent. Institutrice, elle développe à Paris, où elle arrive en 1856, une activité littéraire pédagogique, politique et activiste jusqu'à la Commune, à laquelle elle participe en première ligne.
Capturée, déportée en Nouvelle Calédonie, elle revient en France en 1880 où elle multiplie les manifestations, suivies d'emprisonnements. Toute sa vie, elle se voudra au service des pauvres. Sainte ? Peut-être, mais rouge. Anarchiste, violente, intraitable, épuisante parfois pour ceux qui la suivent, généreuse à la folie, elle a voulu changer la vie de son siècle. Elle a rêvé d'un monde neuf. Cette extraordinaire personnalité fascine depuis toujours Henri Gougaud.
Il nous la raconte avec sa verve inimitable et son talent de conteur.
Louise forever
Henri Gougaud, tout en truffant son récit de petits détails historiques ou sociologiques, rend hommage à cette femme de la plus jolie des manières, en nous la rendant la plus vivante et la plus juste possible. Même si sa vie a été uniquement guidée par la révolte contre un monde injuste, laissant de côté une vie plus personnelle pour ne se consacrer qu'au bien être des démunis, l'auteur sait trouver les mots pour que le lecteur l'accompagne dans ses nombreux combats. On est emporté avec elle, on sent les balles et les sabres de la Commune nous effleurer, le vent souffler dans nos cheveux quand un vieux rafiot l'emporte en exil, les condamnations nous révolter.
Lire en 2014 le parcours hors norme de cette femme, est troublant car on aimerait qu'apparaisse aujourd'hui un être de cette trempe qui sache soulever les foules et les gens simples avec des idées sans aucun relent d'opportunisme, de racisme et de division. Mais il est bien loin le temps des cerises et inquiétant que nos sociétés, pourtant si peu égalitaires, ne puisse faire jaillir au moins un personnage sachant redonner de l'espoir et surtout l'envie de combattre ce mal rampant qui s'insinue un peu plus chaque jour dans nos vies.