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Partout en Europe, les effets de la révolution numérique se font sentir et un nouveau désir de démocratie s'enracine, social autant que politique. En France, il a pris une tournure particulière au cours de la dernière décennie : les électeurs sont plus nombreux à se détourner des urnes, comme pour mieux dire le discrédit qu'ils portent à notre système politique, à un président qui outrepasse largement ses fonctions, à des institutions à bout de souffle, à un personnel politique qu'ils estiment corrompu.
Et chaque année davantage - études d'opinion et sécessions électorales le confirment. Pour autant, ce rejet n'est pas négatif et les aspirations à une réforme politique du régime de la Ve République existent bel et bien dans les couches populaires comme dans les milieux dirigeants. D'une critique au fil des événements n'émerge qu'une alternative à ce présidentialisme mortifère, à son intouchable président, à ses prérogatives étendues à l'excès et à l'absence de réels contre-pouvoirs, qu'il s'agisse de la représentation parlementaire ou des médias.
Alors, changer la République ou changer de République ?