Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Du coup de foudre au regard hypnotique qui
instrumentalise celui sur qui il se porte, du regard désirant (ou dévorant) au regard envieux qui trahit...
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Livré chez vous entre le 25 septembre et le 28 septembre
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Résumé
Du coup de foudre au regard hypnotique qui
instrumentalise celui sur qui il se porte, du regard désirant (ou dévorant) au regard envieux qui trahit l'absence de cette complétude que l'observateur soupçonne chez l'autre mais dont il est lui-même dépourvu, le regard semble paradoxalement toujours dire le creux, la béance. Le regard inscrit presque à coup sûr des problématiques violentes : parce qu'il circonscrit le visible, il donne à penser l'immensité de ce qui ne l'est pas. La tragédie du perdre de vue menace sans doute toute opération du regard. Le regard ne se contente pas de rendre l'œuvre et le spectateur visibles, ce faisant, il les crée ou les fonde. Ancré dans la gestuelle, le regard se lit, pourtant, se déchiffre, s'inscrit comme si lui était attachée une véritable grammaire. Le langage des yeux, comme l'énonciation, dit le rapport au monde de celui qui le porte. Fenêtre de l'œuvre, comme il est la " fenêtre de l'âme ", le regard, signe de l'échange pré-ou post-verbal, s'inscrit dans un ailleurs de la parole : absente, la parole
est " fantomisée " par le regard qui la dit de façon muette (celui du peintre et de ses sujets) ; pleine, la parole - celle de l'écrivain cette fois - se construit autour de cette relation que tisse le regard et qui toujours lui échappe, et la gageure du poète consiste alors à trouver les mots pour décrire/d'écrire/décrire ce qui ce qui ne peut se dire. C'est autour de ces deux axes que s'articule ce numéro de Sillages Critiques, né des travaux du groupe de recherches sur la littérature de langue anglaise de Paris
IV-Sorbonne. Texte et Critique du Texte.