Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce livre est vivant, il fait vibrer la mathématique pour chacun. Il la prend par de bons bouts: aussi les questions y sont élaborées et rendues sensibles....
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Ce livre est vivant, il fait vibrer la mathématique pour chacun. Il la prend par de bons bouts: aussi les questions y sont élaborées et rendues sensibles. Le lecteur en sortira changé : il aura touché à la chose. Est-ce possible ? Oui, parce que les auteurs, mathématiciens ou pas, psychanalystes ou pas, se sont manifestement enseignés en se rencontrant à Cerisy. Un désir de savoir émerge et insiste. Un exemple : trouver en quel point se recoupent le rêve de Grothendieck que cerne son ami et collègue Pierre Cartier et " un rêve de Lacan ", comme le nomme ici Jacques-Alain Miller. Dans sa singularité, chaque drame de l'affrontement du réel renvoie à une solitude que son témoignage élève à la dimension du partageable. Un autre : ce recueil démontre la fécondité de son exportation, sous les conditions mises à jour par Georges Canguilhem, pour un concept (le réel tel que le définit Jacques Lacan) dans un champ autre, ici mathématique. Une telle opération assure en effet la langue d'arrivée d'un signifiant nouveau en même temps qu'elle fourbit en retour le cristal du terme dans la langue d'origine.