Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ecrits à quinze ans d'intervalle (Le Puits en 1939, Les Adieux en 1954), les deux récits ici réunis forment sans doute la meilleure introduction à...
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Ecrits à quinze ans d'intervalle (Le Puits en 1939, Les Adieux en 1954), les deux récits ici réunis forment sans doute la meilleure introduction à l'œuvre de celui que Garcia Marquez et Vargas Llosa ont salué comme El viejo Major : le grand initiateur de la littérature sud-américaine moderne. Avec ses putes expressionnistes, ses poètes ratés, ses communistes aigris, l'univers d'Onetti est peuplé (à l'instar d'un Faulkner) des personnages types. Comme pour mieux dénoncer le désarroi et la solitude de l'homme dans la ville, confronté au regard des autres. Le regard de ceux qui ne doutent pas et qui croient -inconscients des poreuses frontières du rêve et de la réalité - à l'unicité de leur destin.
Tel un marionnettiste qui serait aussi magicien, Onetti prend le lecteur dans ses ficelles pour ne plus le lâcher ; c'est un maître de littérature. Et, on l'a deviné, un sage qui a dit " croire " en l'existence de ses personnages plus que dans la sienne propre.