Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Cet ouvrage, désormais classique, de Victor Goldschmidt, est le seul consacré à une notion centrale de la philosophie platonicienne, le paradigme,...
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Livré chez vous entre le 28 septembre et le 1 octobre
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Résumé
Cet ouvrage, désormais classique, de Victor Goldschmidt, est le seul consacré à une notion centrale de la philosophie platonicienne, le paradigme, à la fois exemple, comparaison et modèle. En prenant comme fil conducteur la définition donnée dans le Politique, l'auteur commence par étudier le rôle joué par " ce procédé privilégié " dans la méthode dialectique des derniers Dialogues. S'exercer sur une réalité banale et observable, la pêche à la ligne ou le tissage, permet de découvrir le genre et la structure d'un " grand sujet ", plus difficile à définir, comme le sophiste ou l'art politique. Cependant, la réussite d'une démarche n'en saurait fonder la légitimité. En s'interrogeant sur son fondement, Goldschmidt montre que l'usage d'un paradigme " obéit à un mouvement profond de la pensée platonicienne, il nous mène du visible à l'invisible ". Car les choses visibles ne sont pas seulement les images déficientes, imparfaitement ressemblantes, de ces modèles parfaits que sont les Formes : l'ordre du sensible correspond trait pour trait à l'ordre intelligible. Les ressemblances peuvent être trompeuses et conduire à de faux paradigmes, l'analogie entre les deux ordres est rigoureuse et fonde ces " notions frontières " du paradigme que sont le mythe et la métaphore. Qu'il y ait là une contradiction, ou plutôt une tension, ne doit pas être dissimulé : les divers usages platoniciens du paradigme en sont la preuve, et forcent à dépasser la tradition tenace et paresseuse d'un univers platonicien irrémédiablement scindé. " Le paradigme témoigne que nous sommes des êtres incarnés ", ayant besoin, pour accéder à l'invisible, de nous appuyer sur des réalités sensibles et familières ; cela n'est légitime que parce qu'il existe des correspondances secrètes et réglées qui " lient ensemble ciel et terre, dieux et hommes " (Gorgias, 508 a).
Victor Goldschmidt (1914-1981) enseigna aux Universités de Rennes, de Clermont-Ferrand et d'Amiens. Il assura également un enseignement à l'Ecole Normale supérieure de Sèvres.