Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le secret des sœurs Brontë ? Leur frère Branwell. Ce frère maudit. qui régna sur leur jeunesse et attisa en elles l'amour le plus trouble, est à...
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Le secret des sœurs Brontë ? Leur frère Branwell. Ce frère maudit. qui régna sur leur jeunesse et attisa en elles l'amour le plus trouble, est à l'origine de leurs livres et au coeur du plus génial d'entre eux puisque Heathcliff, c'est lui. Si, à l'instar d'Anne, de Charlotte et de l'ensorcelante Emily, il fut auteur dès l'âge le plus tendre - voir les fameux Juvenilia... -, les démons qui continuaient de féconder l'œuvre des Brontë s'emparèrent de lui avec la maturité. Il laissa ses sœurs s'avancer sur la planche de salut de la création tandis qu'une autre voie. s'ouvrait à lui - comme un sol se dérobe sous les pas -. une voie où cultiver son incontestable goût de l'absolu : celle de l'autodestruction. Avec cet ouvrage introuvable depuis longtemps - au grand dam de tous les lecteurs des Hauts de Hurlevent -, Daphné Du Maurier nous offre à la fois une étude documentée et le plus poignant des romans vrais. Rien d'étonnant à ce que cette autre princesse des âmes enténébrées - on lui a souvent prêté une sorte de gémellité avec Emily -. après avoir succombé au charme noir de Branwell, se soit penchée avec un esprit aussi sororal que critique sur la vie de cet être qui, sans elle ; ne serait apparu qu'en négatif sur les images de sa singulière famille.
Le secret des soeurs Brontë ?, leur frère Branwell (absent, effacé, sur le fameux tableau peint par lui et qui les représente tous les quatre). La clé de leur précocité inouïe, de leur imaginaire étrangement porté vers toutes les fièvres : Branwell encore. Leur secret : l'amour que toutes ne cesseront de vouer à ce frère maudit qui leur avait insufflé son génie et qui, parvenu à l'âge adulte et ayant depuis belle lurette brûlé toutes ses cartouches, n'eut plus que la force de se détruire (Heathcliff, l'inoubliable Heathcliff des Hauts de Hurlevent, c'est lui).