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2011 fut l'année des «printemps arabes». Presque partout, ces mouvements de révolte ont mis fin aux règnes de dictateurs aussi sanglants que corrompus. Par delà les spécificités nationales de ces événements, Fouad Benhalla s'attache à montrer que c'est un même désir qui anime les masses qui se sont emparées de leur propre histoire après des décennies, voire des siècles de passivité : un désir de démocratie.
La démocratie est une idée neuve dans le monde arabo-musulman. Pendant 13 siècles, ce monde a vécu sous l'autorité d'empires théocratiques, puis sous la tutelle des puissances européennes et découpé en Etats artificiels. La jeunesse des pays arabes s'est engouffrée dans les faiblesses de ces Etats pour renverser le despotisme et ouvrir la voie à un avenir meilleur. Elle s'est appuyée sur l'évolution des médias, qui ont comblé l'absence de structures et de débats démocratiques dans ces pays.
La brèche une fois ouverte, la jeunesse a pu entraîner derrière elle les couches sociales porteuses de revendications politiques et sociales. Le monde arabe est aujourd'hui «dans l'oeil du cyclone». Le chemin vers la modernité sera sans doute long et semé d'embûches, mais la dynamique est créée. Le regard de Fouad Benhalla est à la fois lucide sur le court terme et optimiste sur le long terme.