En cours de chargement...
La formation des enseignants est, depuis de nombreuses années, plongée dans la tourmente : les réformes se succèdent depuis la fin des Ecoles Normales sans qu'on parvienne à inventer une solution satisfaisante dans ce domaine particulier ; le fatalisme et le scepticisme étaient de mise. La réforme actuelle des Ecoles supérieures de l'éducation et de la formation suscite des espoirs nouveaux parce qu'elle se veut refondatrice de l'école de la République.
Entendons bien : il ne s'agit pas d'une nostalgie pour la IIIe République mais bien d'un projet moderne et démocratique qui peut et qui doit s'inspirer de ce que fut, à l'époque, la synthèse républicaine. Dans cette perspective, les ESPE (Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation) ne seront pas seulement des structures universitaires nouvelles et elles ne se contenteront pas de ravauder ce qui existe depuis la mauvaise réforme de 2009.
Il faudra bien davantage inventer et construire intellectuellement et institutionnellement en tirant la leçon de tous les fourvoiements antérieurs mais aussi des avancées réalisées. Notre conviction en la matière est claire : c'est l'idée de la formation qui doit guider la réforme, c'est la réponse à la question "qu'est-ce qu'un maître aujourd'hui ?" qui est décisive. Ce colloque, qui s'est tenu en octobre 2012 à Lyon, organisé par la CDIUFM et l'ENS de Lyon, se présente comme une contribution visant à mieux cerner les contours de cette idée de la formation sans laquelle il n'est pas de réforme qui vaille.