Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans notre littérature du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, deux ouvrages ont été des événements littéraires. Le premier est l'adaptation,...
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Dans notre littérature du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, deux ouvrages ont été des événements littéraires. Le premier est l'adaptation, plutôt que la traduction, de l'Amadis di Gaule publié en Espagne par Montalvo en 1508. Le second est l'Astrée d'Honoré d'Urfé, que son secrétaire Baro devait achever. Ils ont marqué les sensibilités et les mentalités de leurs époques. Le premier est le dernier fleuron de la grande chevalerie, le second est une invitation à la vie pastorale et à la forme idéale de l'amour. Mais il était opportun de montrer que l'on est passé sans solution de continuité de l'un à l'autre de ces idéaux, qui contribuent au code de l'honnête homme et du gentilhomme. Bien mieux, chevalerie et bergerie ne vont cesser de cohabiter et notre littérature classique, comme celle des Lumières, font appel conjointement ou alternativement à l'une et à l'autre. L'Amadis et l'Astrée donnent naissance à des jugements et à des œuvres d'imagination au-delà même de ces deux siècles. La source paraît jusqu'à nos jours intarissable. Il importait de suivre le cours de ces eaux mêlées qui nous conduisent jusqu'à Jean Lorrain et à Massenet. Il était difficile d'être complet et d'apporter une synthèse rigoureuse. Sans doute des auteurs et des points de vue ont été laissés de côté. Puisse cet essai aider à la relecture de l'Amadis et de l'Astrée, le chevalier portant en croupe la bergère.